Il y a une décennie : L’assurance sur circuit, un frein pour le sport moto ?

Souvenez-vous, il y a dix ans, l’assurance sur circuit posait un sérieux défi au sport moto. L’incertitude et les coûts élevés liés aux contrats d’assurance rendaient difficile la pratique de cette passion sur piste. Des initiatives comme le « Contrat moto de circuit » introduit en 2008 par la Mutuelle des Motards et des offres similaires apparues en 2010 tentaient de combler le vide, mais la route semblait semée d’embûches. Le débat sur l’interfiles à moto, les coûts prohibitifs pour assurer des épreuves et les difficultés à trouver des polices adéquates rendaient le sport moto sur circuit bien compliqué.

Il y a dix ans, le sport moto sur circuit faisait face à un défi de taille : l’assurance. De nombreuses initiatives ont été mises en place pour assurer les pilotes, mais la question des coûts et des garanties restait problématique. Entre les contrats spécifiquement élaborés par quelques mutuelles et les contraintes financières imposées, l’assurance sur circuit posait de nombreux obstacles aux passionnés de moto. Revenons sur cette problématique et les solutions envisagées.

Les premières initiatives : une réponse aux besoins émergents

En 2008, la Mutuelle des Motards a lancé le « Contrat moto de circuit », spécifiquement conçu pour répondre aux besoins des pilotes. Peu après, en 2010, d’autres assureurs comme la MACIF ont emboîté le pas, proposant eux aussi des offres dédiées aux journées piste. Ces assurances visaient à couvrir les dommages causés aux tiers, qu’il s’agisse d’autres pilotes, des commissaires ou encore des infrastructures.

Un marché encore en phase de structuration

Malgré ces initiatives, le marché de l’assurance sur circuit restait encore en phase de structuration. Les coûts d’assurance pour des événements tels que les épreuves de ligue de motocross étaient en moyenne de 800 €, une somme relativement abordable, mais qui pouvait néanmoins peser sur le budget des passionnés. La couverture des risques, quant à elle, variait considérablement en fonction des contrats et des assureurs.

Des imperfections dans la couverture des risques

Un problème récurrent était l’incomplétude des garanties proposées. Si un accident survenait lors d’un freinage par exemple, où un pilote percutait un autre, la responsabilité civile (RC) de l’auteur du choc devait entrer en jeu pour couvrir les dégâts corporels et matériels du pilote lésé. Cependant, cette couverture n’était pas systématiquement incluse, ce qui entrainait des litiges et des situations complexes à gérer.

La nécessité des stages de conduite

Pour pallier à certains risques, de nombreux pilotes se tournaient vers les stages de conduite. Ces stages, souvent organisés sur circuit, avaient pour but de développer les compétences de pilotage des participants, réduisant ainsi le risque d’accidents. Ils étaient perçus comme indispensables pour toute personne souhaitant s’engager sérieusement dans le sport moto sur circuit.

Vers une réglementation plus claire

Face à ces défis, le besoin d’une réglementation plus claire et adaptée se faisait sentir. Les fédérations, comme la FFM (Fédération Française de Motocyclisme), œuvraient pour définir des cadres qui permettraient de standardiser les offres d’assurance et de rendre le sport accessible à un plus grand nombre sans compromettre la sécurité des participants.